“L'homme a...

[Baalar]

... un instinct sadique, et la femme un instinct masochiste, lesquels sont inconscients, donc incontrôlables.”
Sigmund Freud

--- C'est en milieu de matinée que la tranquillité de la citée d'Onyx fut perturbée pour quelques minutes.
En effet, une meute de neuf striders, cinq adultes et quatre petits, déboulèrent du manoir du couple noir.
Chaque adulte portant un lourd paquetage et accompagné d'un petit, hormis celui qui semblait être le plus vieux, le chef de la meute, qui parti seul dans une direction.
Les autres se dispersèrent, filant tantôt au nord, au sud, à l'est, à l'ouest.
Évitant autant que possible les citées et les chemins fréquentés.
D'aucun voudrait les suivre aurait bien du mal, mais comme rien est impossible... c'est sans doute pour cela que constamment, on les aura vu changer de direction, comme s'ils hésitaient, comme s'ils étaient perdus ou voulaient perdre de possible curieux.

On aperçut le Sombre Noir quelques minutes après, sortir du manoir.
Il se rendit ensuite au Temple où il y laissa trois roses ensanglantés d'un sang noir.
On l'aurait vu faire de même au Temple de Kain et au promontoire, juste devant le dessin.
Il se dit qu'il aurait laissé aussi trois roses aux pieds de la prêtresse de Shilen, en son Temple.
On l'aurait vu revenir ensuite, visage fermé, soucieux et s'enfermé en ce manoir à présent, totalement silencieux.

[Baalar]

Trois roses dégoulinant de sang noir, de nouveau dans les temples de Shilen, Gran Kain, au promontoire du sanctuaire et enfin au temple d'Onyx.
Le Sombre Noir aurait été vu les déposer, visage fermé, traits tirés et totalement silencieux.

C'est en revenant à Onyx qu'aux portes de son Manoir il vit l'un des striders adulte accompagné d'un petit, qui étaient de retour. Leur lourd paquetage visiblement débordant de vivre.
Ils repartirent après quelques heures de repos, visiblement ravie de la mission que le Sombre leur confiait.

[Baalar]

Trois roses, maculées de sang noir, déposées au Temple de Shilen.
Le Sombre Noir serait passé pour sa prière quotidienne.

En revenant à Onyx, il tomba sur l'un des striders adulte et un petit, ainsi que le patriarche de la meute. Gros mâle qui s'approcha de son maître et enfoui contre lui son museau, sentant, ressentant certaines choses.
L'autre adulte vida le contenu de sa charge et se délesta de son harnachement. Ils ne repartiront pas, restant pour veiller.
Le petit dragon, intrigué par le Manoir sans dessus dessous, sentant l'odeur récente de sa mère.

[Baalar]

Un bordel de tous les diables proviendrait du Lux. Le piano serait renversé et totalement massacré, comme si on s'était acharné dessus.
Plus tard, c'est du Manoir du couple Noir qu'un bruit de destruction provient.
Sons de fracas de bois et de métal, accompagné de cris de rage et de grognements violents.
Le carnage durera un moment jusqu'à ce que le silence reprenne ses droits.
Si un curieux s'aventure sur le chemin de la bâtisse, il se retrouvera rapidement face à deux dragons adultes et un petit, fous de rage.
Impossible de s'approcher plus avant, sauf en tuant les trois "portiers".
Impossible donc, de savoir ce qu'ils protègent avec tant de fureur.

[Baalar]

Le Sombre Noir ne semble pas être sortie de son manoir pour sa prière quotidienne, ce jour.
Au matin, deux dragons, jeunes adultes, accompagnés de deux petits sont de retour apparemment joviaux, rapportant les vivres que le mâle leur avait demandé d'aller chercher, pour palier au manque d'esclaves.
Arrivant, ils se figèrent devant le cataclysme et ce qu'ils trouvèrent au milieu, protégé par leur père et leur frère.

L'un des jeunes adultes, une femelle à la robe émeraude, après s'être délestée de son harnachement, réunis les trois petits et entreprit de retrouver leur mère.
Quand elle sortie du manoir, celui-ci fut verrouillé.

[Baalar]

Trois roses maculées de sang noir, aux trois temples abyssaux ainsi qu'au promontoire. Le Sombre Noir aurait été aperçu les y déposant, accompagné d'un dragon agressif et sur le qui vive.

Marchant d'un pas extrêmement lent, calme, presque solennel, visage totalement fermé, sans aucune expression hormis ce froid marmoréen accentué par les ténèbres de son regard.
Certains disent qu'au sanctuaire de Mère il aurait pris le chemin du Temple tout en caressant de sa main dextre, la pierre souillée de sang dégoulinant des symboles gravés. Comme on caresse un tissu de soie, ou la peau délicate d'une femme. Le senestre fermé sur la poignée d'un étui à violon tout aussi taché de sang que la tunique qu'il porte, comme s'il l'avait pris dans ses bras. D'aucun dise qu'il faudrait presque lui couper la main pour qu'il s'en départisse.
De toute manière, personne n'osa l'aborder, le dragon ne le quittant qu'aux seuils des Temples, empêchant quiconque de l'approcher.

C'est au Temple d'Onyx qu'il clôtura sa "tournée". Le dragon, posté aux portes, interdisant l'accès à ceux qui n'étaient pas déjà dedans à l'arrivée de son maître.
C'est après son départ que les fervents et curieux ont pu se rendre compte de ce qu'il avait pu faire au centre du Temple de leurs Dieux.

C'est toujours en silence et protégé, qu'il retourna en son manoir où l'attendaient les trois autres dragons inquiets.
Les plus curieux et/ou suicidaires, c'est selon, et qui oseront s'approcher de la bâtisse ne pourront que se rendre compte, même de loin, de l'hécatombe en son sein, et l'accumulation de sang et de cadavres.
Oser s'approcher davantage serait s'exposer à la fureur des protecteurs du Sombre Noir qui ne feront aucun quartier de ceux qui s'aventureront plus avant, quitte à en mourir.

Le manoir sera verrouillé par la suite, après que des esclaves y soient amenés.

[Baalar]

La porte du manoir aurait volé en éclat après que la meute l'ai défoncé de l'intérieur. Trois dragons adultes, un petit et une wyvern sortant de la bâtisse puant la mort.
Le Sombre Noir aurait été aperçu sur le dos du dragon ailé, visiblement inconscient.
La meute aurait filé vers le nord. On aurait vite perdu sa trace, personne osant les suivre au vue de l'agressivité des bestiaux.

[Baalar]

Trois Temples, trois roses maculées de sang noir, des offrandes dans chacun d'eux.
Le Sombre Noir y aurait été vu accompagné de deux dragons adultes particulièrement agressifs envers quiconque qui aurait osé approché leur maître.
Puant la mort.
Sa tunique trempée de sang frais mais nauséabond, ses poings constamment serrés à s'en faire péter les jointures, dégoulinent de liquide poisseux.
Ses yeux sont totalement noir, au point que de loin, on eut pu croire à deux orbites vides.
Son visage est fermé, verrouillé sur une expression d'une dureté tranchante.
A la question du prête onyxien lui demandant si ça allait, le Sombre Noir aurait répondu d'une voix d'outre tombe.

Comme quelqu'un qui se réveille

Curieux, le prête aurait, semble-t-il, voulu lui poser bien d'autres questions mais il ne pu que lui demander où il allait à présent. Et le mâle s'en allant, de répondre de sa voix plus glacée que la mort.

Chez moi

[Baalar]

“Le désir est la moitié de la vie. L'indifférence est la moitié de la mort.”
Khalil Gibran

--- Trois roses dégoulinant de sang noir, trois offrandes, trois temples, deux rencontres...
Le Sombre Noir, toujours accompagné d'au moins un dragon, ce dernier restant au seuil des édifices religieux pour ne pas en troubler la solennité.
Concentré, dans ce monde que son esprit dérangé lui a créé pour supporté l'insupportable.
Concentré au point d'occulter tout ce qui l'entour.

Elle l'a bien dressé pour ça.
Elle lui avait dit.
Elle l'avait mis en garde.
Elle lui avait d'ailleurs interdit d'y croire.
Il l'avait oublié... elle... elle et ses leçons.

Aujourd'hui il se rappelle, et chacune d'elle marquant sa peau, il la réouvre pour se souvenir, et ne plus jamais oublier.

[Baalar]

Tournée quotidienne du Sombre Noir, accompagné de deux dragons veillant apparemment sur lui.
Maculé de sang qui dégouline de ses poings fermés, c'est pourtant avec une douceur infinie qu'il dépose dans chacun des trois temples, les trois roses rituelles.
Trois roses où s'ajoutent des offrandes.
A Onyx, les prêtres habitués ne le dérangèrent pas, haussant simplement un sourcil, visiblement autant étonnés que perplexes, quand le Sombre Noir déposa près des trois fleurs symboliques, la peluche d'un chat. Ses doigts ensanglantés l'effleurèrent un instant, son regard ébène perdu dans le vague. Puis il fit demi-tour et s'en alla.

Il se dit qu'il aurait fait un saut en son manoir, mais n'y serait pas resté.